Bloquer les emails de phishing : avantages, risques et bonnes pratiques

26 novembre 2025

Un email frauduleux sur cent échappe encore aux défenses les plus affûtées. Des entreprises, pourtant équipées de solutions parmi les plus avancées, voient chaque année des collaborateurs cliquer sur un lien piégé ou confier une donnée confidentielle au mauvais destinataire. Face à des cybercriminels qui réajustent sans cesse leurs stratégies, chaque faille, humaine ou technique, devient une opportunité d’attaque.

Filtrer ces messages malveillants réduit considérablement l’exposition aux attaques, mais la suppression automatique comporte aussi des effets inattendus. Messages légitimes bloqués, perte de correspondances importantes, incertitudes sur la fiabilité des outils : la gestion du risque repose sur un équilibre délicat.

Pourquoi les emails de phishing représentent-ils une menace grandissante ?

Les attaques de phishing s’invitent sans scrupule dans les messageries professionnelles, les boîtes personnelles, les plateformes collaboratives et même les réseaux sociaux. Rien n’arrête leur expansion. Les cybercriminels affûtent leurs scénarios, adaptent les messages, usurpent l’identité de partenaires ou d’organismes officiels, créent l’urgence ou la peur. Il suffit d’une minute d’inattention ; un clic sur un lien piégé, et l’ensemble du patrimoine numérique d’une entreprise se retrouve en danger.

Les données sont sans appel : selon une étude récente de l’ANSSI, plus de 80 % des incidents de cybersécurité débutent par un mail frauduleux. Aujourd’hui, la menace vise tout le monde : PME, grands groupes, services publics. Derrière ces tentatives se cachent bien plus qu’une simple volonté de voler des données : piratage de comptes, dissémination de malwares, extorsion, la palette des attaques s’élargit.

Pour illustrer la variété des méthodes, on retrouve fréquemment :

  • Automatisation de campagnes massives grâce aux outils facilement disponibles sur le dark web
  • Confection de messages sur-mesure aidée par l’intelligence artificielle
  • Multiplication des vecteurs via réseaux sociaux ou outils de communication interne

La distinction entre spam banal et phishing sournois s’estompe. Les utilisateurs, envahis de messages, peinent à garder le discernement. Côté entreprises, il ne s’agit plus seulement de déployer des outils : il faut rester agile et ajuster sans cesse sa politique de sécurité. Car l’hameçonnage se réinvente constamment, trouvant toujours une faille là où la prudence faiblit.

Comprendre les risques : ce que le phishing et les spams peuvent coûter

Le phishing va bien au-delà du désagrément quotidien. Un mail biaisé, une pièce jointe infectée, ou un lien redirigeant vers une fausse page et c’est une porte ouverte sur le système d’information. Les entreprises voient alors déferler coûts financiers, paralysie de certains services, voire atteinte durable à leur réputation. Pour les utilisateurs, les répercussions se traduisent le plus souvent par le vol de données personnelles, l’usurpation d’identité ou la compromission de comptes sensibles.

En 2023, selon l’ANSSI, plus d’un quart des sinistres numériques commencent par une attaque de phishing. Les spams servent aujourd’hui de véhicule à des malwares toujours plus sophistiqués, capables de déjouer les protections de base.

Impacts concrets du phishing et des spams :

Quelles formes prennent ces attaques ? En voici quelques exemples concrets :

  • Divulgation d’informations sensibles : la fuite d’un dossier stratégique peut mettre des mois, voire des années de travail en péril du jour au lendemain.
  • Verrouillage des systèmes : certains malwares chiffrent les données et réclament une rançon, bloquant littéralement l’activité.
  • Atteinte à la réputation : lorsqu’une violation de données est rendue publique, la confiance s’effrite, les relations commerciales peuvent s’écrouler.

Au-delà du choc immédiat, le bilan comporte aussi la gestion de crise, la conformité réglementaire, et la reconstruction technique. Les emails de phishing viennent fragiliser jusque dans leur organisation même sociétés et institutions.

Les méthodes les plus efficaces pour bloquer les emails frauduleux

Les attaques de phishing se complexifient : les défenseurs montent en gamme. La riposte la plus efficace s’appuie aujourd’hui sur une combinaison de couches successives. Les filtres avancés, intégrés dans beaucoup de solutions de sécurité email, marient analyse des signatures, outils d’intelligence artificielle et détection basée sur le comportement. Ce dispositif anticipe l’hameçonnage avant même qu’il n’atterrisse dans la boîte de réception.

Les protocoles d’authentification s’érigent en rempart de plus en plus solide. SPF, DKIM et DMARC confirment la légitimité des expéditeurs et éliminent les messages contrefaits. Bon nombre d’organisations ont adopté ces standards et réduit ainsi le risque d’attaque par email.

La double authentification, ou MFA, verrouille l’accès aux comptes même en cas de fuite d’un identifiant. Les antivirus, tout comme les gestionnaires de mots de passe, viennent enfin consolider l’arsenal de défense, coupant court à la dissémination des malwares et préservant les identifiants.

Pour bâtir un environnement sécurisé face aux emails frauduleux, plusieurs gestes s’imposent :

  • Mettre à jour sans délai les filtres antispam
  • Déployer les protocoles SPF, DKIM et DMARC
  • Généraliser la double authentification sur tous les accès stratégiques
  • Renforcer régulièrement la sensibilisation des utilisateurs

En additionnant ces protections, la majorité des emails de phishing sont stoppés net. Et même face à des cybercriminels imaginatifs, l’avantage bascule du côté des entreprises qui misent sur l’anticipation technique et humaine.

Jeune femme bloquant un email de phishing sur son smartphone

Adopter les bonnes pratiques au quotidien pour sécuriser sa messagerie

Ouvrir un email, cliquer sur un lien, télécharger un document : ces gestes du quotidien ne sont jamais anodins. La prudence reste le premier réflexe à cultiver quand il s’agit de sécurité de la messagerie, que ce soit pour contrer le phishing ou se préserver du spam.

Avant toute action, il vaut mieux inspecter l’expéditeur, l’adresse mail, s’interroger sur la logique du message. Une formulation atypique, une adresse suspecte, une erreur grossière : autant de signaux qu’il vaut mieux prendre au sérieux. Dès qu’un doute subsiste, mieux vaut s’abstenir de cliquer, ou saisir directement l’adresse d’un site dans le navigateur plutôt que de suivre un lien.

Face à une situation douteuse, certains réflexes peuvent tout changer :

  • Signaler le message au service informatique ou référent sécurité interne dès le moindre soupçon
  • En cas de problème avéré sur vos données, recourir aux autorités compétentes pour faire respecter vos droits

La formation continue a montré ses effets : campagnes internes, ateliers, simulations, exercices collaboratifs… Ces actions transforment les habitudes et renforcent la capacité de chaque collaborateur à reconnaître une tentative de phishing. Réactualiser ces savoir-faire reste la meilleure parade collective.

Autre point : distinguer clairement l’usage professionnel du personnel. Laisser la messagerie de l’entreprise en dehors des achats privés, inscriptions ou comptes personnels restreint le champ d’attaque et protège les ressources sensibles.

Les filtres automatiques, quant à eux, facilitent le tri quotidien et limitent la pollution des boîtes mail. Il ne s’agit pas seulement d’outils : des utilisateurs formés deviennent la première vraie muraille contre l’ingéniosité des attaquants.

Chaque message mérite sa part de vigilance. Derrière un simple clic, c’est parfois tout l’équilibre numérique collectif qui vacille. Rester attentif, c’est refuser d’offrir des failles en cadeau.

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